4.4.11

La ville du futur expliquée à ton petit frère

Dans le documentaire interactif « Et si on vivait dans 1m² ? » d'Isabelle Foucrier et de Nathalie Van Batten, à voir ici, c'est un peu comme dans les histoires du Père Castor. Sauf qu'ici le rongeur à lunettes est remplacé par quatre architectes. Leur dure tâche est d'expliquer à un jeune garçon très inquiet comment sa grande ville surpeuplée et polluée peut évoluer sans qu'il est un jour besoin de porter un masque à oxygène. Et finalement, ce qu'il y a de compliqué pour les architectes, c'est d'utiliser des mots simples. Alors, même si parfois leur façon d'infantiliser Rémi sans famille (et oui, on l'appellera ainsi parce qu'il n'a pas de prénom dans le film) agace, elle a le mérite de rendre audibles leurs projets en sensibilisant le plus grand nombre à l'avenir de la vie urbaine.

© France Télévisions / Narrative

Et si on vivait dans 1m² ? 
En 2050, on sera 9 milliards sur Terre (à l'heure où Rémi approchera de la cinquantaine), et Paris, qui est déjà une des villes les plus dense du monde (20 807 hab/km² à Paris contre 10 292 hab/km² à New York) ne pourra plus offrir les 36 m²/habitant actuels. Didier Faustino, de l'agence Mésarchitecture, imagine alors une unité d'habitation de 1 m² toute en hauteur avec le minimum syndical du confort, c'est à dire une chambre, une salle de bain, une cuisine et même une toiture terrasse. Mais l'architecte souligne qu'il n'est pas question d'y recevoir de la visite, il n'y a pas la place. La ville dense empêcherait-elle alors la vie sociale ? En tout cas, ce projet ne semble pas avoir seulement des limites parcellaires. 

Et si les choux poussaient dans des tours ? 
Les fameuses « fermes urbaines » de l'agence SOA Architectes sont ici expliquées par Augustin Rosenstiehl. Inspirées de celles imaginées par le Docteur Dickson Despommier pour New York, elles pourraient investir les toits des supermarchés et ainsi concentrer lieux de production et de consommation. Un système de sensibilisation à l'agriculture en France où 50 000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année (soit l'équivalent d'un département tout les dix ans). 

Est-ce-qu'on devra porter des masques ? 
Pour aider à purifier l'air de nos villes, malmené par la disparition des arbres en centre-ville, Vincent Callebaut propose des bâtiments aspirateurs à pollution, c'est le projet « Anti-smog ». Il s'agit de combler le manque de « transformateurs » de CO² en oxygène par des constructions, forcément vertes, dont la coque capterait les particules de CO² et, sous l'effet du soleil, les décomposerait et les disperserait dans l'air. (Là, la vidéo prend des aires de cours de Sciences Nat, un peu comme si Jamy de C'est pas sorcier s'adressait à Rémi) 

Finira-t-on par habiter les océans ? 
Puisqu'en 2050, 60% à 70% de la population mondiale habitera le littoral, va-t-on finir par investir la mer pour pouvoir loger tout le monde ? Les propositions de Jacques Rougerie laissent entendre que des extensions sous-marines sont possibles mais toujours dans le respect du milieu marin. Il n'est cependant pas question pour l'architecte d'habiter totalement sous la mer puisque l'homme n'est pas fait pour ça.

« Et si on vivait dans 1m² ? », coproduit par France Télévisions et Narrative. Nouvel épisode dans la catégorie Urbanisme de la collection de documentaires multimédias Portrait d'un nouveau monde de France 5.


À ÉCOUTER :

Parce que les Strokes ont quand même décidé de vivre sous l'eau - clip de Call Me Back extrait de l'album Angles - 2011 (réalisation Albert Hammond Jr.)

1 commentaire:

  1. Un peu pessimiste comme perspective d'avenir, mais s'il faudra absolument habiter sous l'eau, moi je suis totalement partant !!

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